La nuit s'étend sur la ville encore réveillée
Et les gens se pressent, avides de leur intimité
Mais quelques pauvres etres errent, esseulés
Abandonnés par ceux que la Vie a choyés.
Regardez leurs yeux craintifs et désespérés
Qui quémandent juste un peu d'Amitié
Les visages se détournent, ils sont méprisés
Rejetés, détestés par tous ces ingrats privilégiés.
Ils sont là, hagards cherchant encore le soleil éclatant
Qui doit remplir leurs coeurs de doux sentiments
Ils sont là, hagards tous ces pauvres immigrés
Qui cachent leur douleur et leurs ames blessées.
Tendez vers eux une main pleine de générosité
Ouvrez le regard sur la misère noire et cachée
Ne soyez plus les accusateurs haineux et forcenés
Qui font de leur Vie, un enfer tourmenté !
Faites leur connaître les joies de la douce Amitié
Ouvrez grandes les portes de votre Coeur désséché
Et quittez la tour d'indifférence ou vous vous cachez
Pour mieux les observer et votre haine leur crier.
Que Demain voit la paix dans les coeurs s'installer
Que vienne le Temps de la chaude complicité
Et que tous, nous soyons frères dans l'Amour retrouvé
Faites de cette Terre, un paradis pour les rejetés.