ce midi, suite à une discussion avec 2 collègues,
sur le fait que la société d'aujourd'hui étant plus individualisée , a la
recherche du bonheur par chacun,
et que du coup, la société dans son entier fonctionne moins bien.
la liberté individuelle des hommes nuit a la bon fonctionnement de la
communauté.
c'est un fait.
et c'est mieux ainsi.
parceque la liberté n'a pas de prix.
nos valeurs sont aujourd'hui"hui telles qu'il est devenu presque inconcevable de
rester avec quelqu'un qu'on aime plus, juste pour le "standing" ou pour
protéger son enfant,
d'être contraint de reprendre le métier de son père, pour perpétuer
l'artisanat,
bref, le sacrifice au nom d'une société n'est plus concevable alors qu'il
était évident auparavant.
on ne veut plus souffrir pour le bien de la société.
alors que c'est encore largement le cas, mais beaucoup ne s'en rendent même plus
compte de ces contraintes imposées.
la résignation passive.
ce thème me fait penser à un autre :
travailler pour vivre ? ... ça frôle l'absurdité quand on y pense, dans le
système de travail par l'exploitation comme actuellement.
vivre pour le travail ...? on y passe la majeur partie de notre vie, tout
tourne autour de cela.
toute une société a redéfinir...
et dés lors qu'on la remet en cause dans ses fondements, on est taxé de
vouloir instaurer une "anarchie" (j'y ai eu droit ce midi, hihi !), qu'il y
aura des abus.
n'y en a t il pas déjà, des abus ?
des abus de la société sur l'individu ?
si.
mais l'autre jour, je réfléchissais a une façon de vivre autrement.
j'ai essayé d'imaginer le fonctionnement d'un eco-village , qui serait au
maximum auto-suffisant, semi autarcie.
dés lors qu'il y a un groupe, il faut des règles, même si elles sont
totalement différents de celle en place actuellement.
dans mon "village", il n'y aurait pas d'argent, juste des échanges de
service. pas de travail obligatoire,
chacun son lopin de terre,
chacun pourrait commercialiser "a l'extérieur" ses productions (alimentaire,
artistique, ect), individuellement, ou sous forme de coopérative.
Mais tout ça, même si c'est plus libre, même si c'est une communauté choisie
par chacun des habitants, ça reste une société avec des règles a respecter.
donc, ce n'est pas l'anarchie dont tout le monde a peur ...
il suffit qu'un seul habitant ne respecte pas les règles pour mettre a mal
tout le projet de société.
je crois qu'à défaut de se faire taxer d'anarchiste, on nous traitera de
doux idéaliste ...
mais si personne ne crois dans les idéaux, rien ne sera jamais fait, rien
n'évoluera,et dans ce cas, rien ne sert de se plaindre ...
mais je comprend aussi, car entre le fait de parler d'une autre société,
de l'espérer, et d'admirer ceux qui franchissent le pas en vivant autrement,
et le fait d'agir réellement, quitter tout ce que tu as , et t'extirper du
cocon rassurant que te procure la société actuelle (confort, pseudo sécurité
ect) pour tenter quelque chose de totalement différent ...
entre ces deux attitudes (approuver,et agir), il y a une marge ... un ravin
en fait, très difficile à franchir ...
voila, ca a été un long sujet de conversation entre Danka et moi au bureau ...